séminaire accueilli par le cehta/ehess
coordonné par anne creissels
maître de conférences en arts plastiques à l'université de lille 3, membre du ceac
docteure de l'ehess en histoire et théorie des arts, chercheure associée au cehta

contact : annecreissels(at)orange.fr
http://compagnieaplusb.blogspot.com

séance du vendredi 14 décembre 2012

Simone Paterman, Laboratoire d’Etudes et de Recherches sur les Logiques Contemporaines de la Philosophie (LLCP), Laboratoire Pratiques et Théories du Sens - Paris VIII- Saint Denis, spaterman(at)gmail.com

« Mouvement total : le geste du danseur comme espace ultime de liberté »

Plutôt qu'un détachement, la liberté est pour Bergson un ancrage à une dimension autre de la temporalité, insaisissable par la pensée occidentale : celle d'un "jaillissement de nouveauté imprévisible".

Le geste improvisé du danseur évolue dans cette immédiateté qui échappe souvent aux mouvements cristallisés par nos habitudes quotidiennes ; à l’intérieur de son corps, le danseur inaugure de nouveaux modes de sentir et d’appréhender le temps ; en élargissant le champ du sensible, il induit des formes nouvelles de subjectivité politique.

À partir de l’analyse de trois scènes du film Pina, de Wim Wenders (2011) nous allons mobiliser les idées d'Henri Bergson, Jacques Rancière, Marie Bardet et José Gil afin d'approcher la dimension politique du geste du danseur en ce qu'il reconfigure les limites du sensible, et crée un nouvel espace de liberté.