séminaire accueilli par le cehta/ehess
coordonné par anne creissels
maître de conférences en arts plastiques à l'université de lille 3, membre du ceac
docteure de l'ehess en histoire et théorie des arts, chercheure associée au cehta

contact : annecreissels(at)orange.fr
http://compagnieaplusb.blogspot.com

séance du vendredi 17 juin 2011

Audrey Gouy, doctorante à l'École pratique des Hautes Études à Paris et à l'Université Ca' Foscari de Venise, travaille actuellement sur la danse en Italie pré-romaine. L’objectif de sa thèse est de renouveler l’approche de la danse antique, notamment par l’utilisation de nouvelles méthodologies, par des orientations pluridisciplinaires et une mise en perspective de type comparatiste, audrey.gouy(at)voila.fr

« Le geste dansé et la compréhension du mouvement antique : problèmes et perspectives »

À partir des sources iconographiques étrusques nous nous interrogerons sur la représentation du geste de la danse et sur le mouvement qui peut être suggéré à travers l'image. Alors que les premiers travaux sur la danse antique privilégiaient une approche reconstructrice, proposant ainsi des reconstitutions tout à fait arbitraires, nous souhaitons revenir sur la lecture de l'image et en souligner l'importance.

Le geste dansé semble en effet répondre à des codes culturels de représentation, comme nous le verrons. Il doit être envisagé comme une construction destinée à suggérer un mouvement particulier et à véhiculer un discours précis. La construction qui est effectuée par les artistes, et qui diffère sensiblement d'une cité étrusque à une autre, serait en effet guidée par le message sous-jacent de l'image et fixée par le commanditaire.

De plus, en quoi pouvons-nous dire que les gestes représentés sont bien à rattacher à ceux de la danse ? Peut-on parler d'une culture chorégraphique étrusque ? Les gestes représentés et les mouvements suggérés étaient-ils réellement pratiqués ?

Notre intervention permettra de revenir sur ces points, et de les éclaircir. Elle sera aussi l'occasion de présenter l'état d'avancement de nos recherches.

Tarquinia, Tombe du Triclinium, détail de la paroi gauche, 470 avant J.-C. environ
Calque de Carlo Ruspi, XIXe siècle, conservé au DAI, Rome
D’après S. Steingräber,
Les Fresques étrusques, Paris, 2006, p. 420