
« L'objectivation du geste comme processus de subjectivation »
Je cherche à saisir en quoi la matérialité du geste dans le travail performatif peut devenir un territoire pour une expérience subjective libératoire.
Objectiver le geste, le dépsychologiser pour atteindre une matérialité du geste. Que devient alors le statut du sujet, du corps, du corps-sujet ? Que se joue-t-il dans cette dépsychologisation du geste ? Est-ce une perte du sujet ou au contraire un déplacement de la modalité d’être de la subjectivité ?
Objectiver le geste serait en fait une manière de performer la subjectivité et constituerait une processus de subjectivation.
Comme l’ont mis en avant les travaux des communications studies (notamment E. Goffman, et ses travaux sur la communication non verbale), notre être est présent dans nos gestes et nos postures. Aussi aborder la production du geste par rapport à « la subjectivité corporelle », révéler la réalité corporelle des individus et des rapports humains, devient un territoire pour la construction d’identités diverses, et singulières.