séminaire accueilli par le cehta/ehess
coordonné par anne creissels
maître de conférences en arts plastiques à l'université de lille 3, membre du ceac
docteure de l'ehess en histoire et théorie des arts, chercheure associée au cehta

contact : annecreissels(at)orange.fr
http://compagnieaplusb.blogspot.com

séance du vendredi 3 décembre 2010

Hélène Marquié, docteure en esthétique et agrégée de biologie, Équipe Résonances Paris 8, membre du conseil scientifique de l'Institut Émilie du Châtelet
chorégraphe et danseuse www.compagniehelenemarquie.com/

« Constructions identitaires et représentations. Du mythe à la réalité dans l'histoire du ballet au XIXe siècle »

Aux alentours de 1830, les représentations collectives du ballet, des danseuses et des danseurs vont être profondément modifiées. Dans l'imaginaire collectif, le ballet devient un univers féminin, côté scène et côté coulisses où l'on voit apparaître des figures mythiques : la sylphide, le rat, la mère du rat, la marcheuse, le protecteur, etc. – tandis que le danseur devient une figure contre nature et répugnante, dont on proclame la disparition.

Cette construction est étroitement liée au contexte politique et culturel de la Monarchie de Juillet, et aux redéfinitions identitaires de sexe, de genre et de catégorie sociale de la classe dominante.

Nous chercherons à préciser ces liens, puis à montrer comment le système de représentations (sociales, littéraires et picturales) aboutit à modifier progressivement le réel, jusqu'à la Troisième République.

Jules Perrot (gravure d'Alexandre Lacauchie, v. 1840)