séminaire accueilli par le cehta/ehess
coordonné par anne creissels
maître de conférences en arts plastiques à l'université de lille 3, membre du ceac
docteure de l'ehess en histoire et théorie des arts, chercheure associée au cehta

contact : annecreissels(at)orange.fr
http://compagnieaplusb.blogspot.com
Elina Djebbari, doctorante en ethnomusicologie à l’EHESS-CRAL, membre de l’ANR GLOBAMUS "Création, Circulation et marchés d’identités en contexte global" dirigé par Emmanuelle Olivier, elidje(at)hotmail.fr

« Le Ballet National du Mali: une 'tradition inventée' pour construire l’identité nationale »

Ballet National, Festival de Kuopio, Finlande, juin 1990, Gomba

Sur le modèle des Ballets Africains de la République de Guinée, le Mali se dote également d’un Ballet National peu après son indépendance acquise en 1960. Formé de musiciens et danseurs qui deviendront des fonctionnaires de l’Etat, ce Ballet a pour mission de représenter "toutes les danses de tous les peuples du pays".

Malgré leur adaptation au contexte de la scène à l’italienne, ces danses seront considérées comme représentatives de la "tradition" et patrimonialisées comme telles. Cependant, nous verrons comment les processus conjoints de patrimonialisation et de spectacularisation ont entraîné une inévitable transformation des pratiques, transformation prise pourtant aujourd'hui comme modèle par les jeunes générations de danseurs qui s’engagent dans des troupes privées de "danse traditionnelle".